Khiplace

Publié le 22 mai 2025avec Khiplace 💬

Mapping des 80 principaux Multi-Family Office (MFO) en France

Le nombre de multi-family offices en France a doublé en cinq ans. Une croissance spectaculaire qui illustre l’essor de ce modèle de gestion patrimoniale personnalisé et indépendant. Une cartographie riche du paysage MFO hexagonal : encours supervisés, structuration de l’actionnariat, pratiques de rémunération, tailles d’équipes, profils de fondateurs… tout a été passé au crible. 🚀 Une croissance rapide, portée par la diversification des modèles patrimoniaux Depuis 2019, le nombre de MFO a doublé, pour atteindre 82 structures identifiées en 2024. Si ce chiffre reste inférieur à celui des cabinets de CGP (conseillers en gestion de patrimoine), les MFO s’imposent de plus en plus comme des acteurs-clés de la gestion patrimoniale haut de gamme, notamment grâce à leur indépendance et leur approche multi-clients. 38 de ces structures ont accepté de partager des données détaillées, permettant à la rédaction de News Asset Pro d’élaborer plusieurs classements et analyses sectorielles. Pour les autres, les rédacteurs ont exploité les données publiques disponibles. 🧭 Des profils très variés : de la start-up au pionnier du secteur L’un des constats majeurs de l’enquête concerne l’extrême diversité d’âge et de taille des MFO. Les jeunes pousses, comme Elios Patrimoine, L.Y.N.Q Private Office ou My Way Family Office, ont moins de deux ans d’existence. À l’opposé, des structures historiques comme Intuitae, MJ & Cie, Clerville Investment Managers ou Xelis ont contribué à façonner le paysage dès ses débuts. Sur les 50 structures dont les effectifs sont connus : 19 MFO comptent entre 1 et 5 collaborateurs, comme Familiance, Morgan & Cie, Experts en Patrimoine. 21 structures ont des équipes entre 6 et 15 personnes, comme Ofilae, Avant-Garde Family Office ou Vigifinance. 10 MFO regroupent plus de 15 collaborateurs, parmi eux Keepers, Côme, Ivesta, Herest et Kimpa. 💼 Actionnariat : entre indépendance des fondateurs et ouverture au capital L’étude révèle que la majorité des MFO restent détenus par leurs fondateurs, associés et collaborateurs. Cependant, une tendance à l’ouverture du capital se développe : 📌 Deux grandes voies d’évolution : Rapprochement avec d’autres acteurs de la gestion de patrimoine : Leone Kapital et Agami ont rejoint Groupe Premium. EVFO a intégré Valoria Capital. Cyrus et Herez ont absorbé Amplegest et Imani & You avant de fusionner. Accès au capital-investissement ou participation de clients : Sagis et Norman K. ont accueilli respectivement Siparex et MBO+ à leur capital. Des clients sont désormais au tour de table de structures comme Letus PO, Ivesta ou Kimpa. Certaines sociétés sont même issues de groupes existants, comme : Sapians (créé par Ivesta et Mata Capital) Fair/e (par Intuitae) Meeschaert Family Office (adossé au groupe LFPI) 💰 Modèles économiques : honoraires, commissions ou hybrides Les MFO ne partagent pas un modèle unique de rémunération. L’étude révèle trois grandes typologies : Honoraires exclusivement : Ex : Ivesta, Letus Private Office, MJ & Cie, Keepers, Origami Commissions (rétrocessions) comme un CGP : Peu documenté mais encore pratiqué Modèle hybride (honoraires + commissions) : Ex : Neowise, Herest, Scala Patrimoine, Hedon Family Office Certains MFO déduisent les rétrocessions des honoraires, d’autres touchent des commissions via une activité de gestion d’actifs (comme Clerville IM ou Vigifinance). La transparence et la justesse du modèle deviennent des critères de différenciation. 📈 Encours sous supervision : une donnée encore floue mais révélatrice La transparence sur les encours supervisés reste très partielle. Sur les 36 MFO ayant transmis ces données, le total cumulé atteint 51,5 milliards d’euros. Des chiffres impressionnants, mais difficiles à comparer : Keepers : 4 milliards d’euros Letus PO : 3 milliards (en 2023) Côme : 700 millions CG Family Office : 200 millions Athos Patrimoine : 50 millions 💡 Pourquoi ces chiffres sont peu homogènes ? Certains MFO excluent le patrimoine immobilier. D’autres intègrent les encours conseillés (rôle de CIF). Certains comptabilisent des actifs sous gestion directe via leur activité d’asset management. 🎼 Vers une normalisation du secteur ? Malgré sa croissance, le secteur des MFO reste peu homogène. Comme le rappelle Charles-Henri Bujard, président de l’AFFO, le manque de données consolidées rend difficile l’analyse de la profondeur du marché. « Nous ne connaissons pas à ce jour la profondeur du marché français. » — Charles-Henri Bujard, AFFO La profession cherche donc encore son équilibre entre diversité de modèles, exigences de transparence et recherche d’efficacité.
Vous devez être membre et connecté pour accéder à cette fonctionnalité